Gens du Voyage et lutte contre la pandémie du coronavirus : COMMUNIQUE DE PRESSE
La situation sanitaire belge actuelle et le dispositif prophylactique en vigueur appellent à une prise de conscience collective, une responsabilisation individuelle par l'application stricte des mesures préconisées et imposées, ceci de manière à protéger les plus fragiles mais aussi les professionnels de la santé qui œuvrent chaque jour dans la lutte contre le coronavirus. Cette pandémie commande également à chacun de faire preuve de sang froid, de rester digne et surtout solidaire. Ce 13 mars, le communiqué suivant était publié sur le site du Service Public Fédéral Belge : Il a été décidé de renforcer le dispositif existant par des mesures additionnelles de distanciation sociale, dans le même objectif d’endiguer la propagation de l’épidémie. Ces mesures sont proportionnelles et orientées vers un maximum d’efficacité. D’un point de vue opérationnel, nous passons en phase fédérale de gestion de crise, ce qui veut dire que toutes les décisions seront prises dans la cadre d’une cellule de gestion composée notamment de la Première ministre, des ministres compétents et des ministres-présidents. Cette phase assure une meilleure coordination et information sur les mesures prises par les différentes entités. Les mesures annoncées sont d’application sur l’ensemble du territoire national.
Tous les niveaux de pouvoir partagent la même volonté de mener une action, une communication et une application cohérentes des mesures décidées. Nous souhaitons qu’une même décision soit appliquée partout de la même manière. L’objectif prioritaire étant la préservation de la santé publique".
Ailleurs, à la radio, à la télévision, l'assignation à résidence est présentée comme primordiale et citoyenne dans la lutte contre la propagation du virus, le slogan "Rester à la maison - il n'a jamais été aussi facile de sauver des vies" envahissant notamment la toile.
A l'heure où les mesures de confinement et les fermetures des frontières se multiplient, le Comité national belge des Gens du voyage est informé de ce que plusieurs groupes de la communauté - installés dans différentes communes wallonnes - subissent les affres de la population et se voient sommés de déguerpir. Ce sont des "villages" entiers qui sont contraints de se déplacer. Des expulsions sont actuellement en cours. Plus encore, certaines communes conventionnées se refusent aujourd'hui à accueillir les Gens du Voyage sur leur territoire alors même que lesdits séjours avaient été préalablement autorisés.
C'est dans l'urgence que le Comité National sollicite votre intervention ; en autorisant d'une part les Gens du Voyage à rester là où ils se sont établis jusqu'au terme du lockdown, d'autre part à solliciter des communes accueillantes d'honorer les réservations des semaines à venir, enfin, en sensibilisant et rassérénant la population. S'il s'agit de protéger la communauté des Gens du Voyage, il s'agit également de protéger les sédentaires en limitant TOUT déplacement.
Les principes de solidarité, de dignité ne peuvent être bafoués tandis que le principe de cohérence annoncé par les instances fédérales doit être effectif.
M.Charpentier A. Zepp
Comité national des Gens du Voyage Comité wallon de Défense des Gens du Voyage - La verdine
Le Ministre BORSUS valide 17 zones d’habitat vert en Wallonie
Sur proposition du Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme Willy BORSUS, le Gouvernement wallon a validé la transformation de 17 zones de loisirs concernées par le phénomène de l’habitat permanent, en zones d’habitat vert au plan de secteur.
Pour Willy BORSUS : « Il est important d’améliorer la qualité de vie et d’habitat des personnes installées sur ces sites, de renforcer leur sécurité juridique tout en traçant des perspectives réelles pour ces quartiers »
Il s’agit d’une disposition rendue possible par le décret entré en vigueur le 17 décembre 2017 modifiant le CoDT en vue de permettre aux communes qui le souhaitent de demander au Gouvernement wallon de transformer certaines zones de loisirs.
Les conditions pour pouvoir activer cette transformation sont les suivantes :
1° La zone doit être couverte par un permis de constructions groupées ou un permis d'urbanisation délivré avant l'entrée en vigueur du Code ;
2° Les voiries et les espaces publics de la zone doivent relever du domaine public ;
3° La résidence touristique ainsi que les activités d'artisanat, d'équipements socioculturels, les aménagements de services publics et d'équipements communautaires doivent être complémentaires et accessoires à la destination résidentielle principale.
Sur les 26 communes qui avaient été jugées éligibles par l’administration, 12 ont rentré un dossier comprenant une demande de reconversion concernant un total de 35 sites.
Au terme de l’examen par l’administration, 17 sites avaient ont été proposés car répondant aux conditions décrétales :
- le site du Chant d’oiseaux à AYWAILLE,
- le site du Gibet d’Harze à AYWAILLE,
- le site du Chenia à FROIDCHAPELLE,
- le site du Cul de cheval à FROIDCHAPELLE,
- le site du Bosquet à FROIDCHAPELLE,
- le site des Journaux à HASTIERE,
- le site Bathy-Haviat à HASTIERE,
- le site la Campagne à HASTIERE,
- le site de la Fosse dondaine à HASTIERE,
- le site Mont Meuse à HASTIÈRE,
- le site Mia flower à ONHAYE,
- le site de la Forêt Neuville à PHILIPPEVILLE,
- le site des Valisettes à PHILIPPEVILLE,
- le site du Bois de Roly à PHILIPPEVILLE,
- le site du Domaine des hautes fagnes à SPRIMONT,
- le site Bois de Thy à WALCOURT,
- le site du Domaine des clos du lac à WASSEIGES.
Le Gouvernement a donc procédé ce jeudi à l’approbation définitive des sites concernés. Rappelons que les 17 arrêtés approuvés couvrent un total de 366 hectares.
Notons toutefois que le bénéfice de l’affectation en zone d’habitat vert pourrait être perdu si dans les cinq ans de l’entrée en vigueur de l’arrêté, les conditions suivantes ne sont pas respectées :
- 1° la commune n’a pas repris les voiries dans la zone ;
- 2° la commune n’a pas équipé la zone en eau et électricité et répondu aux conditions en matière d’épuration des eaux usées du Code de l’eau.