Quel avenir pour le camping de Maboge?

Quel avenir pour le camping de Maboge?

Depuis plusieurs années, le camping ne répond plus aux normes du CGT et de la Région wallonne en termes d’égouttages et de gestion des eaux usées.ÉdA  07-10-2020 à 06:00 – Antoine BILLA – L’Avenir

 La situation du camping de Maboge, menacé de fermeture, inquiète les résidents qui doivent rencontrer le propriétaire ce mercredi.

Depuis près d’un mois, l’inquiétude règne dans le camping de Maboge. Menacé de fermeture, le site voit son avenir écrit en pointillé.

Pourquoi? Pour le non-respect de plusieurs normes, à commencer par les égouttages. «Nous avons reçu un avis de fermeture de la part du Commissariat général au Tourisme en 2019 pour des irrégularités en matière d’égouttage et de gestion des eaux usées, explique le maïeur Guy Gilloteaux. Nous avons enregistré la même démarche de la part de la Région wallonne en ce début d’année. Pour le CGT, une telle régularisation n’est plus possible dans l’état actuel des choses car les caravanes résidentielles se trouvent dans une zone d’aléas inondation élevée, malgré la digue créée il y a de nombreuses années.» Cette situation implique le déménagement des caravanes actuelles, dont certaines, très vétustes, sauraient à peine bouger.

Rencontre entre propriétaire et campeurs

En juin dernier, le collège a contacté le propriétaire pour lui demander une fermeture des lieux pour le 30 septembre. «C’est ce qui était prévu initialement, reprend Guy Gilloteaux. Mais il semblerait que les campeurs n’ont pas été informés. Or, nous nous situons sur un domaine privé. Il doit donc il y avoir une relation entre le propriétaire et ses locataires. Face à ce manque de communication et vu le non-respect des éléments cités précédemment, nous avons décidé de réagir et d’informer les logeurs»

Quid des campeurs?

C’est ainsi qu’une réunion a eu lieu entre la commune et les campeurs, courant septembre. Une entrevue est désormais censée se tenir ce mercredi entre le propriétaire et ses locataires. «Aucun arrêté concernant la fermeture du camping ne sera pris avant cette rencontre», prévient Guy Gilloteaux.

De leur côté, les campeurs ont appris la nouvelle avec stupéfaction. «Nous avons été mis au courant il y a trois semaines, nous explique ce logeur. Après avoir rencontré la commune, nous comptons bien nous faire entendre auprès du propriétaire. Nous voulons être informés sur notre sort. Que compte-t-il faire du camping? Le vendre? À qui? À quel prix? Ce sont des questions que nous lui poserons.»

Une explication concernant la taxe communale risque de venir sur la table également. «Nous lui demanderons pourquoi nous payons 120€ de plus que les 100€ prévus par la commune dans la taxe, poursuit notre interlocuteur. De cette manière, nous espérons une compensation.»

«Six mois pour trouver une solution»

Dans une situation délicate, ces résidents, dont certains viennent à Maboge depuis 50 ans, estiment qu’ils auraient dû être informés de la tournure des événements. «Nous aurions pu ainsi nous retourner. Nous nous retrouvons sur le fait accompli à cause de la négligence d’une personne. Nous demandons six mois pour trouver une solution.»

Plusieurs caravanes sont en vente ou sont déjà vendues. Certains logeurs ont déjà quitté les lieux vers d’autres campings.

En attendant, La Roche pourrait perdre un de ses lieux de vacances les plus emblématiques.

«Je ne crois pas que cela signera la fin du camping de Maboge, glisse Guy Gilloteaux. C’est sûr que l’avenir des caravanes résidentielles comme nous les connaissons actuellement risque de changer. Mais ce camping garde un potentiel extraordinaire. Je suis donc certain qu’un nouveau type d’exploitation prendra place à cet endroit dans un futur plus ou moins proche.»

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20201006_01517212/quel-avenir-pour-le-camping-de-maboge