Foire à Liège: le vol de canards a repris de plus belle!

Liège: Le coup de gueule d’Anthony Mastrovalerio, président des forains de Belgique…

Marc Bechet – « Vers l’Avenir » – Publié le 28-10-2022

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 Il est un pilier du monde des forains et de la Foire d’Octobre à Liège… nous avons rencontré Anthony Mastrovalerio, président de l’association des Forains de Belgique, sur le champ de foire…
À l’ombre des platanes du parc d’Avroy en cette première semaine des vacances de Toussaint, le soleil et les températures sont au rendez-vous. Plus question de restrictions liées à la crise sanitaire ni de masque ou de sens de circulation dans la vaste allée bordée par les métiers forains… l’édition 2022 de la plus longue foire du pays devait être une fête à tout point de vue. C’était toutefois sans compter sur cet autre retour : le rapt des petits canards.
L’information prête à sourire en effet mais, souvenons-nous, elle avait déjà soulevé l’indignation générale, en 2015, lorsque nous avions rencontré pour la première fois Anthony Mastrovalerio. À l’époque, il dénonçait ce phénomène, né des épreuves liées au baptême estudiantin : “Les parrains et marraines des bleus leur demandent de revenir avec un canard qu’ils n’ont pas payé”… Depuis quelques semaines, ces “bleus” seraient donc repartis à la chasse aux petits canards. Si la sortie de presse à l’époque avait permis de mettre un terme à cette mauvaise farce (définitivement enterrée durant la période “covid”), les vols ont donc fait leur retour, au grand dam du patron des forains, lui-même gérant d’un stand de canards…

Devant des familles…

“J’ignore pourquoi, mais cette année, les étudiants ont décidé de recommencer”, explique encore Anthony Mastrovalerio. “Regardez ces plexiglas, c’est déjà à cause de cela que nous les avions installés à l’époque, car ils se cachaient sur le côté du stand, passaient leur main et volaient en toute tranquillité”.
Désormais, la technique est plus surprenante poursuit le forain : “certains viennent en courant, saisissent un canard et s’en vont. Je n’imagine pas ce qui pourrait se passer s’ils venaient à percuter un enfant”.
Le problème ? Le vol bien sûr, “qu’on ne peut pas cautionner”.

Le manque à gagner ? “Un canard, ce n’est pas bien cher mais oui, il faut à chaque fois se réapprovisionner… et c’est cela aujourd’hui le pire, nous commençons à avoir des stocks limités”.
Pour varier les plaisirs, ce sont désormais les licornes blanches qui sont à la mode… “Visiblement, les responsables passent des commandes précises auprès de leurs bleus, ce qui les intéresse, c’est le fait de ramener un objet déterminé et volé, ça ne va pas”.
Convaincu que ces pratiques n’ont pas lieu d’être dans un comité d’étudiants, le président des forains en appelle à la raison et réclame, une fois encore, la fin de cette pratique honteuse, réalisée bien souvent devant des familles venues se détendre à la foire.