La dernière forme de racisme ?

The Irish Traveller Movement (Mouvement Irlandais des Gens du Voyage) a récemment publié une étude sur la discrimination éprouvée par les communautés de Gitans, de Roms et de Gens du Voyage (ci-après « GRV ») en Grande-Bretagne. Au moyen d’une enquête en ligne menée auprès de 214 individus majeurs Roms et/ou Voyageurs, cette association britannique a essayé de relever les discriminations vécues dans différents contextes sociaux.

Dans leur quotidien les GRV font face à des discriminations que ce soit à l’école, au travail, lors de l’accès à des soins de santé, dans le cadre de rapports avec la police ou de l’accès à différents services tels que des bars ou restaurants.

Cette étude relève que sur les 214 personnes interrogées, 91 % font l’expérience de discriminations basées sur leur appartenance culturelle. Certaines d’entre elles (77 %) subissent régulièrement de la violence verbale en public ou sur les réseaux sociaux et parfois même des attaques physiques.

Depuis la maternelle jusqu’à l’université, 70 % font l’objet de discrimination tant de la part des élèves que des professeurs. Ces derniers contribuent à véhiculer des préjugés sur les GRV, ont des rapports conflictuels avec les parents ou nient les expériences de harcèlement rapportées par les enfants.

Ces idées préconçues perdurent également dans le monde du travail. 50 % des personnes interrogées font l’expérience de discriminations à l’emploi : refus d’un emploi à cause de leur appartenance culturelle, refus d’une formation professionnelle ou encore renvoi à cause de leur mode de vie.

L’accès à différents services ordinaires au sein de la société tels que les soins médicaux, les loisirs ou les forces de l’ordre est rendu plus difficile. Ainsi, 30 % du public cible rencontrent des différences de traitement lors de la prise d’un rendez-vous médical. 55 % se voient refuser l’accès à des services tels qu’un café ou un restaurant, cinéma, etc. à cause de leur « profil typé ». Ces stéréotypes sont également présents auprès de la police. Celle-ci les fouille ou questionne les GDV sous prétexte que la plupart d’entre eux sont des « criminels notaires ». Ainsi, beaucoup de personnes questionnées (77 %) ne font pas appel à des aides légales craignant de ne pas être prises au sérieux ou de ne pouvoir lutter contre les préjugés ancrés dans la société…

Afin de surmonter cette discrimination systématique, 76 % des personnes interrogées préfèrent ne pas afficher leur appartenance culturelle afin de s’intégrer dans la société et de ne pas y être exclues.

The Traveller Movement recommande de faire des campagnes d’information dans les différents secteurs : école, services de santé, auprès des employeurs ou de la police.