Ces 2 et 3 juin dernier, le Représentant spécial du Secrétaire Général pour les questions relatives aux Roms (RSSG) a organisé la deuxième réunion du Conseil de l’Europe dédiée au Dialogue avec les organisations de la société civile représentant les Roms et les Gens du Voyage. Cette rencontre avait pour but d’approfondir les relations entre les communautés roms et des Gens du voyage, le Secrétariat du Conseil de l’Europe et les Représentations permanentes des Etats membres. Près de 25 membres d’organisations de la société civile représentant les Roms et les Gens du Voyage à l’échelle locale, nationale, internationale y ont participé, dont le Centre de Médiation des Gens du Voyage et des Roms en Wallonie. Il y avait parmi les participants des experts, des ONG, des représentants des Etats membres, et des mécanismes de monitoring et autres secteurs du Secrétariat du Conseil de l’Europe (notamment le directorat aux Droits de l’Homme).
La réunion se voulait avant tout l’occasion d’aborder et de proposer des solutions à des thématiques telles que les causes et les défis liés aux migrations internes et transfrontalières des Roms et des Gens du voyage mais aussi celui des discours de haine proférés à leur encontre. Les séances plénières et tables rondes organisées dans ce cadre ont permis la réflexion collective et les échanges entre les participants.
Ces deux jours de rencontre représentaient la possibilité de faire le point sur la situation actuelle des Gens du Voyage en Europe. Les questions de discrimination et de racisme « anti-tsigane » ont été directement liées à celle de la lutte contre la pauvreté, tout en les inscrivant dans le contexte plus large des stratégies nationales pour l’intégration des Roms et des Gens du Voyage et de leurs lacunes générales. Ce rappel des situations désastreuses auxquelles font face les groupes du Voyage à travers l’Europe a permis au Centre de Médiation de soumettre des recommandations concrètes visant spécifiquement la protection du mode de vie mobile, à l’échelle européenne ainsi que nationale.
Parmi les résultats de ces deux jours de rencontre, la mise en exergue par le Conseil de l’Europe de deux priorités :
- la lutte contre l’anti-tsiganisme comme préalable à toute amélioration socio-économique véritable et durable
- la protection du mode de vie mobile comme droit fondamental, relevant de la survie et de la dignité humaine