Jan YOORS
Phébus, 1992

Les Tsiganes récusent en général avec un superbe mépris toute la littérature qui leur a été consacrée, fût-elle parfaitement élogieuse à leur endroit. Et pour plus de sûreté, ils tiennent à honneur de mentir – non sans talent – à toutes bonnes âmes qui les interrogent sur leur histoire, leur vie quotidienne, leurs traditions. C'est qu'à leurs yeux, un Fils du vent ne saurait se faire comprendre par un gadje – un non - Tsigane. Et que faute d'être entendu, mieux vaut encore brouiller les pistes... pour peu que tienne à sa liberté.